Bricoleur du Dimanche
Une femme entre un mot de passe sur le clavier de l'alarme maison
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Enquete choisir systeme alarme


Sans vouloir entrer dans une vision alarmiste d’insécurité, il est malheureusement difficile
d’ignorer certains chiffres comme les 343 301 cambriolages qui ont été constatés en 2005 par les unités de police et de gendarmerie. Ainsi, même si une baisse significative de 9% par rapport à 2004 est à noter, il n’en demeure pas moins qu’il s’est produit en une année plus d’un cambriolage toutes les deux minutes et que le risque par habitant s’élevait à 5,7 pour mille. Néanmoins, d’autres chiffres beaucoup plus rassurants
sont à prendre en compte et notamment que dans 95% des intrusions, le voleur fuit dés qu’il se sait détecté.

Cette semaine, BricoleurDuDimanche vous propose donc de vous aider à vous repérer dans le choix de votre système d’alarme afin de protéger au mieux l’une des choses les plus intimes et les chères que vous possédiez : votre habitation.

Dans le but d’être le plus en accord possible avec la majorité des solutions commercialisées,
nous ne traiterons que des alarmes sans fil fonctionnant à pile ou semi sans fil dont seule la
centrale est reliée au secteur. Les avantages majeurs de ces systèmes fonctionnant par ondes radio résident dans leur discrétion et leur facilité d’installation, qui peut s’opérer sans avoir recours
à un professionnel.

Le principe de fonctionnement d’une alarme

Quelque soit le modèle que vous avez choisi, un système d’alarme est toujours composé d’une centrale qui communique, contrôle et gère les informations entre les différents détecteurs veillant à assurer la sécurité d’une zone. Les alarmes sans fils utilisent une liaison radio d’une portée de plusieurs centaines de mètres ; 300 au maximum. La centrale déclenche le ou les avertisseurs d’intrusion dès que l’une des communications avec un des détecteurs est coupée. Il est donc primordial de bien choisir l’emplacement des détecteurs afin qu’ils soient positionnés dans les zones les plus sensibles aux intrusions.

Dans le même esprit, il est impératif d’installer la centrale dans un lieu difficilement accessible pour les intrus en question et de le protéger par un système anti-arrachement.

Enfin et afin de ne pas vous faire piéger vous-même, un temps de latence programmable vous permet de désactiver tranquillement l’ensemble de votre système de sécurité en utilisant un code confidentiel ou une clef une fois rentré chez vous.

Les différents détecteurs d’intrusion

Les détecteurs d’ouverture sont composés de deux parties reliées par un aimant. Ils sont à installer sur vos ouvertures, fenêtres et/ou portes. Privilégiez ainsi la sécurité des ouvertures facilement accessibles de l’extérieur et, n’oubliez pas, que l’emploi d’une échelle par un cambrioleur reste toujours possible. De même, n’hésitez pas à protéger de cette façon votre porte de garage.

Une fois le système d’alarme enclenché, ces détecteurs activeront le ou les avertisseur(s) de l’alarme dès que le champ magnétique entre les deux pièces sera coupé par l’ouverture de la porte ou des battants de la fenêtre sur lesquelles ils sont posés. Il s’agit donc de détecteurs de contact qui veillent à l’inviolabilité du pourtour ou périphérie de votre maison, c’est pourquoi ils rentrent dans la catégorie des détecteurs périphériques au même titre que les détecteurs bris de vitre.

Les détecteurs bris de vitre, aussi appelés détecteurs bris de glace ou bris de verre, sont les types de détecteurs à privilégier si vous possédez une véranda ou une grande baie vitrée. En effet, ce type de détecteur se concentre sur la bonne tenue d’un espace vitré en détectant et en analysant les chocs et/ou les signaux acoustiques.

Le détecteur bris de vitre s’intéressant aux chocs mécaniques déclenche l’alarme lorsque le choc est suffisamment important pour rompre le point de contact du capteur contre la glace. Ceux-ci peuvent être équipés d’une masselotte ou d’un système à billes qui réagissent aux impacts. Il est nécessaire de faire quelques essais afin de bien régler le seuil de sensibilité de ces capteurs.

La version acoustique d’un détecteur bris de glace ne présente pas de point de contact avec la surface vitrée mais est placée à proximité. Son fonctionnement est basé sur l’analyse sonore de la zone à sécuriser, autrement dit c’est un capteur qui « écoute » et traque l’intrusion au niveau sonore. C’est donc à partir d’un travail sur les fréquences et d’un traitement numérique du son que ces capteurs sont capables de détecter le bruit d’une vitre. Dans cette gamme, il existe toute une déclinaison de capteurs, des moins au plus perfectionnés, mais l’essentiel reste tout de même de choisir un modèle de capteur qui puisse faire la différence entre le bris de glace signalant une intrusion des autres ; comme par exemple de celui d’une assiette qui se casse.

Les détecteurs de mouvements sont des détecteurs volumétriques, assimilables à des petits radars qui scannent les pièces dans lesquelles ils sont installés. Beaucoup d’entre eux fonctionnement d’ailleurs par infrarouges. Quant aux autres, ils se servent d’un signal hyperfréquence. Mais d’une façon générale leur fonctionnement diffère des deux types de capteurs précédents dans le sens où ils ne peuvent s’activer qu’une fois l’intrusion faite ! Ils détectent ainsi tout ce qui bouge dans la pièce et ne déclenchent l’alarme que si leur faisceau de contrôle est « coupé ».

Mais rassurez-vous pour vos animaux domestiques car certains modèles sont spécialement conçus pour ne pas se déclencher à leur passage par l’instauration d’un seuil de tolérance minimum, pour « poids légers » dirons-nous, généralement en dessous d’une vingtaine de kilos. Pour cette catégorie de détecteurs étudiez bien le plan de votre maison et placez les de préférence des les pièces principales et les lieux de passage obligés pour quiconque s’introduirait chez vous, et faites attention qu’aucun objet de décoration fixe, comme un rideau ou un meuble, ne vienne obstruer le signal en créant des « zones d’ombre ».

Par conséquent, avec les deux premières catégories de capteurs qui effectuent un contrôle périphérique de votre habitation, vous pouvez tout aussi bien activer votre système d’alarme alors que vous êtes chez vous, la nuit par exemple, à conditions bien sûr de ne pas ouvrir les fenêtres et les portes protégées.

Tandis qu’avec les détecteurs de mouvements vous serez obligé de désactiver complètement ou partiellement l’alarme si vous optez pour une version comprenant plusieurs réseaux de surveillance, comme la séparation entre l’étage et le rez-de-chaussée. Il existe bien sûr d’autres types de détecteurs qui s’installent à l’extérieur des maisons, dont les barrières infrarouges et les dalles à pression font partie. Mais il s’agit ici de solutions bien plus onéreuses et plus difficiles à mettre en place, plutôt dédiés aux amateurs de domotique
et de « gadgets ingénieux ».

Quels avertisseurs d’alarme en cas d’intrusion

Le plus connu et le plus répandu reste sans doute l’avertisseur sonore intérieur ou extérieur; la célèbre « sirène d’alarme » qui se déclenche en réponse à l’activation des détecteurs.

Il s’agit avant tout d’un système de dissuasion car un voleur ne pourra « travailler » sereinement avec un tel volume sonore dans les oreilles, pouvant dépasser les 100 décibels, ni avec la peur constante d’être vu ou interrompu pas les voisins ou la police. Au niveau des installations, l’émetteur sonore est majoritairement intérieur et intégré dans le poste central qui, dans tout les cas, doit rester indépendant au niveau de son alimentation et surtout suffisamment protégé afin d’éviter toute neutralisation pré-intrusion. Dans le cas d’une sirène émettant vers l’extérieur, il est primordial de bien vous renseigner sur la sensibilité de votre système de sécurité et d’effectuer les ajustements nécessaires afin qu’il ne se déclenche pas régulièrement par erreur ou qu’il ne se dérègle pas, au risque d’avoir de sérieux problèmes de voisinage.

Le second type d’avertisseur est généralement couplé au précédent et consiste en une déclinaison, ou une évolution, du classique système de télésurveillance. En effet, il permet de vous alerter ou d’alerter vos voisins/vos proches
de l’intrusion par téléphone ou SMS
. Ce principe est mis en place sous la forme d’un abonnement payant contracté auprès d’une société de sécurité qui, via une centrale téléphonique, vous prévient que le système d’alarme s’est déclenché. Il offre aussi la possibilité d’avertir la police si la situation le demande (pas de réponse de votre part, ou si un de vos proches leur indique que l’intrus est toujours sur les lieux).

Toujours dans une logique de complément à l’alerte sonore, le système de flash permet d’ajouter un second élément de dissuasion fort déstabilisant pour le cambrioleur. Outre le volume quasi insupportable du son de l’alarme, celui-ci devra de plus faire face à une désorientation visuelle puisqu’une fois rentré chez vous il sera face à des flashes émis à intervalles réguliers par un dispositif proche du stroboscope. Son effet est, bien sûr, d’autant plus impactant la nuit. Mais il s’agit avant tout d’une action complémentaire et non principale, cet avertisseur peut donc être considérée comme une « option bonus » lors du choix de votre alarme.

D’autres modèles d’avertisseurs sont également disponibles sur le marché mais, une fois encore et aux yeux de l’équipe de rédaction de BricoleurDuDimanche, ils sont plus originaux que réellement profitables.

Certaines alarmes vous permettent ainsi de diffuser un message vocal à la personne qui s’est introduite chez vous, c’est certes une façon « polie » de lui dire qu’il n’est pas le bienvenu mais le risque de provoquer la susceptibilité du voleur n’est pas non plus négligeable. Un autre moyen qui dépasse la méthode persuasive, est celle de déclencher l’émanation d’un gaz irritant en réponse à l’intrusion dans votre domicile.

Il est évident que l’efficacité de ce système sera garantie à 100%, que son rapport efficacité / investissement est difficilement justifiable et qu’il ne serait pas bon de vous retrouver vous-même victime de votre propre système d’alarme en cas d’erreur de manipulation… Aussi, veillez à ne pas tomber dans les travers de la paranoïa.

Les autres critères pour choisir son alarme


Il est important que votre système d’alarme puisse évoluer avec votre maison. Ainsi, il est nécessaire de vérifier à combien de connections est limitée votre centrale. Car si vous désirez agrandir votre habitation ou bien si vous souhaitez y raccorder un détecteur d’incendie, il serait dommage de devoir racheter un kit complet tout simplement parce que votre système actuel ne peut plus accueillir de nouveaux périphériques de détection.

Vérifiez aussi que votre solution comporte une protection anti-éblouissement. Celui-ci protègera votre installation contre une pratique connue qui consiste à envoyer de puissants signaux sur la même fréquence que votre système afin de saturer la communication entre les capteurs et la centrale et de réussir de ce fait à neutraliser complètement votre alarme.

Le moyen le plus sûr pour garantir un achat correspondant à vos besoins est la présence de
la norme de qualité NF sur le produit.

Cette norme se décline sous 3 niveaux, illustrés de
1 à 3 boucliers indiquant le degré de protection offert :

  • 1 bouclier correspond à des systèmes de protection adaptés aux habitations difficilement accessibles, comme le sont les appartements situés à l’étage.
  • 2 boucliers regroupent les solutions destinées à être utilisés dans des petits commerces, des habitations facilement accessibles abritants des valeurs pouvant être convoitées.
  • 3 boucliers est une norme plus dédiée aux bijouteries, aux musées et généralement à tout bâtiment contenant des valeurs particulièrement convoitées.

N’oubliez pas non plus qu’une maison isolée peut paraître une cible attrayante ou qu’une habitation visiblement vide pendant les vacances, caractérisée par exemple par une boîte aux lettres plus que pleine apparaît comme une proie idéale. Il y a donc des précautions à adopter pour limiter les risques de vols mais, surtout et avant tout, il est nécessaire d’évaluer les risques pour choisir votre dispositif d’alarme.

Si les risques restent peu importants un système périphérique ou volumétrique devrait suffire mais s’ils sont élevés ou si vous vivez dans un quartiers plusieurs cambriolages ont déjà eu lieu, optez pour un système de protection complet, alliant la protection périphérique au contrôle volumétrique, est plus sûr.

Quels prix pour un système d’alarme à installer soi-même ?

Pour les appartements situés en étage ou les studios, un kit alarme regroupant une centrale, un capteur de mouvement et un détecteur d’ouverture sera largement suffisant pour garantir une parfaite sécurité, et coûtera environ 400 à 500 €.

Pour sécuriser un pavillon qui offre beaucoup plus de possibilités d’intrusion,
l’investissement dépendra essentiellement du nombre et du type de capteurs utilisés, correspondant bien évidement à la taille et la configuration de votre maison. La facture peut donc facilement monter à 1 500 €, mais ne sécuriser qu’une seule partie de votre maison par souci d’économie n’est pas vraiment une solution idéale.

Dans les deux cas, vous trouverez facilement ces kits à acheter dans le commerce ou sur internet, avec un large choix de gamme et d’options ainsi que l’indispensable notice d’installation. N’hésitez pas à bien vous renseigner, à évaluer les risques et à faire des comparaisons avant votre choix définitif.

Et surtout, n’oubliez pas d’être bien chez vous avant tout, avec ou sans système d’alarme. Le sentiment d’insécurité qui peut planer depuis quelques années sur le territoire ne doit surtout pas vous contraindre à vous sentir menacé et à acheter toute une panoplie anti-vols et encore moins les gadgets qui y sont associés.

Un système d’alarme est avant tout conçut pour équiper les habitations susceptibles d’être un jour cambriolées, pour protéger vos biens et lutter contre le sentiment d’une violation de l’intimité, sentiment qui prédomine chez les personnes qui ont été victimes de vols. Certains gestes simples peuvent également vous protéger de ces visites indésirables comme l’ouverture et la fermeture fréquentes des volets qui témoignent de votre présence ou les voisins et amis qui gardent un oeil sur votre habitation pendant vos déplacements. Et bien entendu, ne cachez jamais votre clef de secours sous le paillasson ou le pot de fleurs près de l’entrée.


Rédaction

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