Bonsoir.
Dans ces conditions cela me parait honnête : profite même au maximum du soutien de la CMA qui milite pour ce genre de transmission. Je suppose d'ailleurs que cette démarche te donnera droit au statut d'artisan, et cela ne s'achète pas. Tout comme la formation active dont tu vas bénéficier par un pro expérimenté.
C'est d'ailleurs la seule vraie chose que tu dois vérifier, outre les comptes des 3 dernières années, avec l'aide de la CMA : si tu considères cet organisme comme un partenaire de ta reprise, et non comme un marchand d'entreprises, tu as tout à y gagner.
Je résumerai ton rachat en trois volets : le court terme (petit et moyen outillage), vite rentabilisé; le moyen terme (gros outillage, véhicule aménagé, réputation de l'entreprise, ton tuteurage), c'est ce qui va te permettre de te lancer; le long terme (ta capacité à acquérir les compétences, ta capacité à faire croître la réputation et la clientèle, ta capacité à t'adapter à bon escient aux techniques modernes -il ne faut pas prendre sans discernement tout ce qui se présente-) : cela est principalement fonction de toi, c'est ce qui fera durer ton activité. Avec ses joies et ses difficultés.
Si tu te contentes d'acheter le matériel et les adresses (tu ne parles pas de contrats : c'est précaire des adresses!), tu risques de ne pas aller plus loin que le moyen terme. Et ce plombier, s'il est attaché à ce qu'il a fait, risque de ne pas te vendre le morceau de vie que cela représente. En tout cas c'est ainsi que j'agirai quand j'en serai là.
Voilà, j'espère avoir alimenté tes réflexions, avec le risque de te décevoir : le reprise d'une entreprise artisanale n'est pas une simple question pécuniaire, c'est une implication.
Permets-moi une réflexion universelle quelle que soit l'entreprise : même avec la meilleure gestion du monde et les meilleurs moyens, c'est les clients qui lui permettent de tourner !
Salut !